Saumur : audience à la Sous Préfecture pour demander les postes le 3 février !

A Saumur, le SNUDI FO 49 a demandé une audience auprès du sous-préfet afin de porter les demandes de postes.

 

 

Ce mercredi 3 février, une délégation d’enseignants composée de représentantes FO du premier et second degré, d’une enseignante de l’école Maremaillette de Saumur et d’un psychologue scolaire du 1er degré de la circonscription de Saumur, a été reçue par le sous-préfet de Saumur, Monsieur Gesret, afin de faire entendre les revendications, le DASEN ayant refusé de recevoir les syndicats mardi 26 janvier, journée de grève nationale.  Les enseignants ont illustré concrètement l’impact de la diminution du nombre de postes de l’Education Nationale dans le saumurois :
– Le manque de remplaçants dans le contexte sanitaire actuel rend les conditions d’exercices insupportables en cas d’absence, ce qui est le quotidien des écoles aujourd’hui
– Le refus de l’ouverture d’un poste de principal adjoint au collège PMF de Saumur (en REP) empêche l’équipe de travailler sereinement : les incidents se multipliant et ne trouvant pas d’issue, le dialogue avec la direction se tend, les arrêts maladies se multiplient
– Les RASED qui encore en 2011 géraient 550 élèves devront à la rentrée couvrir un secteur de plus de 2000 élèves
– l’école de Maremaillette dont les effectifs sont croissants conformément à l’objectif de restructuration des écoles publiques de centre ville demande à ce que l’ouverture d’une cinquième classe soit actée au prochain comité technique afin de pouvoir continuer à permettre à tous les élèves du centre ville dont les parents le souhaitent de poursuivre une scolarité à l’école publique, gratuite et laïque. 
 
    Monsieur Gesret a écouté avec attention nos demandes. Il a donné des réponses concrètes et immédiates aux enseignants de PMF auquel il assure son soutien et sa protection. La délégation a insisté sur le lien évident qu’il existe entre l’école et collège. Le manque de moyens dans le premier degré a forcément des incidences sur le second degré. Les problèmes de comportements non traités le plus tôt possible ne feront qu’empirer et dégrader les conditions d’apprentissage et de travail dans les collèges ultérieurement  : des moyens suffisants dans les écoles éviteraient de devoir développer le registre plus « répressif » de l’Etat.
    
    Le sous-préfet a assuré transmettre nos demandes au DASEN et, ce, avant le prochain CDEN. Le SNUDI-FO 49 et le SNFOLC 49  vont être attentifs aux réponses concrètes apportées aux demandes précises exposées : la mobilisation se poursuivra si nécessaire.

BILAN SUITE AU CTSD : AUCUNE DEMANDE SATISFAITE !

Le  26 janvier, les enseignants se sont mobilisés dans le pays pour demander le recrutement de personnel sous statut, des rassemblements ont eu lieu dans de nombreux départements pour que les comités techniques concrétisent ces demandes. A Saumur, le 3 février, une délégation d’enseignants a été reçue à la demande du SNUDI-FO 49 par le sous-préfet de Saumur Monsieur Gesret, afin de faire entendre les revendications. Les enseignants ont illustré concrètement l’impact de la diminution du nombre de postes de l’Education Nationale dans le saumurois :  manque de remplaçants, manque d’enseignants spécialisés, effectifs chargés…

Le comité technique du Maine et Loire a eu lieu le 11 février : aucune demande n’a été entendue, la même logique de diminution des moyens continue.

 L’école de St Just sur Dive sera réduite à une seule classe à la rentrée. L’école de Saint Clément des levées perd une classe, tout comme l’école de Soulanger à Doué la Fontaine : la volonté est-elle de faire disparaitre une à une les écoles publiques de Doué et de faire de St Exupéry une grosse cité éducative ? L’école Maremaillette à Saumur, dont les effectifs sont croissants conformément à l’objectif de restructuration des écoles publiques de centre ville doit encore attendre avant d’avoir l’assurance d’obtenir une 5ème classe qui pourra permettre à tous les élèves, dont les parents le souhaitent, de poursuivre une scolarité à l’école publique, gratuite et laïque. Rappelons que cette école est entourée par 3 écoles confessionnelles.

Les fermetures de postes dédiés au remplacement engagées depuis des années, conduisent aujourd’hui à une situation intenable. Les classes non remplacées sont nombreuses quotidiennement dans le saumurois générant la surcharge des classes devant accueillir les élèves privés d’enseignants. Seuls 5 postes vont être ouverts à la rentrée pour tout le département, bien loin des 40 nécessaires !

Il y a 10 ans, les RASED encadraient 500 élèves à Saumur. Aujourd’hui, ces mêmes RASED doivent faire face un effectif de plus de 2 000 élèves. Seuls 2 postes sont créés pour tout le Maine-et-Loire !

Dans le contexte sanitaire actuel, le manque de postes devient intenable, le non remplacement explose. La colère monte devant l’accélération de la politique de destruction, de privatisation de l’Education Nationale. Le gouvernement développe la contractualisation, refuse de recruter des enseignants sous statut, faisant fi des conditions de travail dégradées.

Le syndicat SNUDI FO 49 invite les enseignants à poursuivre leur mobilisation, à signer des motions d’écoles, à établir la liste des revendications. Le SNUDI FO 49 affirme que dans ce contexte aucune fermeture de classe n’est acceptable, aucune ouverture de classe ne peut être refusée.