Le bureau de l’UD s’est réuni le lundi 26 août. Il constate que tout au long de l’été, rien n’aura été épargné aux salariés, aux chômeurs et aux retraités.
La politique menée par le gouvernement Macron Philippe continue de produire ses effets : des dividendes en constante augmentation pour les actionnaires d’une part, pauvreté et précarité qui s’accroissent d’autre part.
La France reste « la championne du monde » en matière de reversement des dividendes : ceux du CAC 40 ont augmenté de +12,8 % en 2018 et déjà de + 5,1 % au cours du premier semestre 2019.
Tout cela se fait bien évidemment au détriment de l’augmentation des salaires, des retraites et des minimas sociaux.
Dans le même temps, les attaques contre les services publics et la protection sociale se multiplient.
Au mois de juillet, les députés ont adopté la loi portant réforme de la fonction publique et la loi santé.
La première conduit à la destruction du statut des fonctionnaires et ouvre la voie à la privatisation de pans entiers de services publics. La loi santé quant à elle poursuit la suppression massive de lits et de postes dans le secteur hospitalier.
Au cours de l’été, les nouvelles mesures qui s’imposeront au 1er novembre 2019 dans l’assurance chômage ont été précisées. Elles conduisent à la suppression de toute indemnisation pour 500 000 chômeurs et à la baisse significative des prestations pour un million deux cent mille autres demandeurs d’emploi.
Et cela alors que des licenciements sont annoncés chez BUT, CARREFOUR, CONFORAMA, etc. pour les mois à venir.
Dans la fonction publique et les hôpitaux, la résistance ne faiblit pas!
La grève s’amplifie dans les services des urgences et touche aujourd’hui 220 établissements. Ce mouvement qui a débuté au mois de mars non seulement n’a pas faiblit, mais s’est accentué au cours de l’été. Les agents de la DGFiP se mobilisent contre la restructuration des services, les fermetures annoncées de toutes les trésoreries du département pour les remplacer par des guichets dans les « Maisons France Service » et la destruction de milliers d’emplois. Dans l’éducation nationale, la Loi Blanquer entre en application, mais la détermination des enseignants du 1er comme du 2nd degré ne faiblit pas.
La réforme des retraites en préparation!
C’est également en juillet que Jean Paul Delevoye a remis les conclusions de sa commission sur les retraites. Il n’y a eu aucune surprise, tout y est ! La création d’un régime universel par points, la fin de tous les régimes spéciaux, l’âge pivot fixé à 64 ans et la diminution de fait du montant des retraites. « C’est la mère de toutes les réformes » titre le journal les Échos. Face à la colère qui s’exprime, le gouvernement tente de gagner du temps en proposant une consultation citoyenne et de nouvelles concertations avec les syndicats. Mais nous ne sommes pas dupes. Comme pour le « Grand Débat », le gouvernement ne cherche pas la négociation, mais l’enfumage. Ses décisions sont arrêtées. Rien, sinon le rapport de force, ne le fera changer d’avis.
Préparer le 21 septembre : la tâche de l’heure
Enseignement, DGFiP, Urgences, Sécurité sociale… En cette rentrée, de nombreux secteurs appellent à la mobilisation, parfois à la grève. Le gouvernement ne s’y trompe pas. Lors de la rentrée du conseil des ministres, le Président de la République a appelé ses ministres « à la plus grande vigilance ». Ce que craint le gouvernement c’est un affrontement comparable à celui de 1995.
Le secrétaire général de la confédération Yves Veyrier lors d’une interview a déclaré que notre confédération est prête, sur la question des retraites, à appeler à la grève. Il précise que le rassemblement à Paris le 21 septembre est un point d’appui pour mener le combat, faire connaître les revendications de FO.
Dans cette perspective et parce que le combat sur les retraites est essentiel, le bureau de l’UD FO du Maine et Loire appelle tous les syndicats à réunir au plus vite leurs instances et à inscrire massivement les militants, les adhérents et tous ceux qui sont prêts pour participer au rassemblement du 21 septembre.