Nous avons pris connaissance et discuté du projet de retraite universelle par points.
Un tel système, en supprimant tous les régimes solidaires et intergénérationnels existants, permettrait au
gouvernement de baisser chaque année le montant des retraites en diminuant la valeur du point.
Ce serait la baisse mécanique des pensions qui ne seraient plus calculées sur les 6 derniers mois mais
sur toute la carrière.
Cela entraînerait une baisse allant jusqu’à 40% pour les PE ! Pas un salarié ne sera épargné : public et privé, nous sommes tous concernés ! Il ne s’agit pas d’un coup de tonnerre dans un ciel serein…
➢ 1993 : passage de 37,5 à 40 annuités et calcul sur les 25 meilleures années et non plus les 10
meilleures pour les salariés du privé
➢ 2003 : Tous à 40 annuités puis 41,5
➢ 2010 : Départ à la retraite 62 ans et non plus 60
➢ 2014 : passage de 41,5 annuités à 43.
… mais c’est le coup de grâce !
Pouvons-nous l’accepter ?
Ce projet s’ajoute à toutes les contre-réformes imposées dans chaque secteur, depuis des années.
Les conséquences, ce sont des conditions de travail qui se dégradent et une perte de sens de notre métier, à tel point que certains de nos collègues, comme Christine Renon à Pantin, vont jusqu’au suicide ! Suppression d’aides à la direction, d’ATSEM, effectifs, pressions, remise en cause de notre liberté pédagogique, infantilisation, non reconnaissance de notre professionnalisme, injonctions de rendre des comptes en permanence, travail à flux tendu, inclusion systématique sans tenir compte de la spécificité de chaque élève à besoins particuliers, manque ou absence de personnels et structures spécialisés, absence de médecine scolaire, absence du soutien réel de notre hiérarchie en cas de violence, d’agression, de souffrance…souffrance engendrée par l’institution elle-même !
Les collègues réunis au Tampon ont souhaité ajouter les conséquences que tout cela a aussi sur les apprentissages et la sécurité affective et physique des élèves.
Toutes les revendications ne manqueront pas de surgir dans la bataille pour le maintien de nos retraites.
Nous le savons, nous n’obtiendrons pas le retrait de ce projet par un calendrier de journées d’actions « saute-moutons ».
Les syndicats de la RATP qui ont déjà fait, eux aussi des journées de grève sans lendemain, ont décidé d’un appel à la grève pour gagner et donc illimitée, à partir du 5 décembre.
Depuis, les appels unitaires à la grève à partir du 5/12 se multiplient. A La Réunion, dans le 1er degré, un premier appel unitaire (Snudi FO, SAIPER, SNUipp/FSU) a été adopté.
Nous invitons tous nos collègues à discuter de cet appel à la grève à partir du 5/12 dans les écoles, dans les réunions d’information syndicale, dans les AG unitaires du 20/11.
Nous décidons de déposer dès jeudi 14 novembre notre intention de faire grève du 5 au 19 décembre et vous invitons à faire de même.
Nous vous invitons également à parler de cette grève plus largement autour de vous : autres personnels dans les écoles, cercle amical, familial, associatif…