Destruction de l’école : depuis la loi de refondation (que FO n’a pas signée), les postes à profil se multiplient (dédoublements de certains niveaux, postes flexibles remis en cause chaque année, contraire au Statut, sans barème égalitaire pour y accéder …)
Maintenant, c’est la loi Rilhac qui se met en œuvre : les postes de 11 directeurs d’école du Maine et Loire deviennent « postes à profil ».
Il s’agit des directeurs qui sont en décharge complète ou qui le seront l’an prochain. Ils ont jusqu’à ce jeudi soir pour décider s’ils acceptent cette modification de leur poste ou s’ils préfèrent partir. Choisir entre la valise et le cercueil (fiche de poste qui rend le directeur corvéable à merci!) et ce, sous 3 jours : voilà les nouvelles méthodes managériales… Pour le SNUDI FO 49, c’est inacceptable.
Nous avons proposé aux autres organisations syndicales une pétition intersyndicale et une demande d’audience commune auprès du DASEN.
Pour rappel, la Loi Rilhac a été votée en décembre 2021. Le Code de l’Education a été modifié pendant les vacances de fin d’année. Il est donné au directeur ou à la directrice « une délégation de compétences de l’autorité académique » et « une autorité fonctionnelle ». Les conséquences sont déjà là. Les directeurs qui seront déchargés à temps complet en septembre 2022 ne seront plus enseignants. L’Administration leur demande de signer pour postuler sur leur propre poste qui devient poste à profil.
La fiche de poste précise qu’il s’agira de :
– travailler au sein d’une équipe pluri-catégorielle 1er et 2nd degrés, animer des réunions, des groupes de travail avec les équipes des écoles et du collège du réseau, avec les partenaires associés pour la mise en œuvre du Socle commun de connaissances, de compétences et de culture ;
– participer à la mise en œuvre des innovations pédagogiques (lire expérimentations gouvernementales)
– porter une attention particulière à la personnalisation des parcours, en favorisant la mise en cohérence et l’articulation des différents dispositifs d’aide ;
– participer aux différentes réunions du conseil école-collège et contribuer activement à ses travaux ;
– participer à l’élaboration des outils de suivi et de pilotage en relation étroite avec l’IEN de circonscription ;
– contribuer aux actions partenariales et à leur évaluation.
« Ce poste exige également une présence affirmée et une disponibilité importante, des aptitudes au dialogue ; une capacité à se former afin de proposer aux équipes un appui pédagogique. La détention d’un CAFIPEMF est de nature à représenter une réelle valeur ajoutée à la candidature. »