Appel FSU, UNSA, FO, CFDT, SUD, CGT 49
Communiqué intersyndicale répression syndicale 12 2023
AESH MENACÉE DE LICENCIEMENT POUR AVOIR DÉNONCÉ LES CONDITIONS DE TRAVAIL DANS LA PRESSE : RASSEMBLEMENT POUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET CONTRE LA RÉPRESSION SYNDICALE !
Le 3 octobre avait lieu une journée nationale de grève à l’appel d’une intersyndicale très large. En tant que référente de la FSU pour les AESH dans le Maine-et-Loire, Julie, AESH en lycée, a
répondu aux questions d’une journaliste de Ouest France.
Mal lui en a pris ! La Direction académique et son proviseur ont décidé de la sanctionner en la changeant de lieu d’affectation sous la menace d’un licenciement en cas de refus pour violation d’un
« devoir de réserve ».
Le « devoir de réserve » invoqué n’est pas opposable à une responsable syndicale qui s’est exprimée un jour de grève dans un journal local. Rappelons que seuls les fonctionnaires d’autorité peuvent être soumis à une obligation de réserve. Ce qui n’est pas le cas des AESH, pas plus que des enseignant·es d’ailleurs ! La jurisprudence est constante sur cette question : les personnels de l’Éducation Nationale disposent du même droit élémentaire que les citoyen·nes à la liberté d’opinion et à son corollaire nécessaire à la vie démocratique, la liberté d’expression.
Le droit d’expression et de grève existent dans un État de droits. Devrions-nous accepter que nos collègues soient muselé·es ? Accepter qu’on leur refuse le droit de s’offusquer de travailler au service de l’école inclusive pour 800 euros par mois, avec une formation minimaliste et en étant dénué·es de droits, comme le montre cette affaire ?
Cette sanction est inacceptable : au-delà de Julie, ce sont l’ensemble des collègues et des organisations syndicales qu’on essaie de faire taire !
Le 10 janvier, réaffirmons le droit de grève et le droit d’expression ! Empêchons ce chantage indigne d’une institution, l’Éducation nationale, dont les agents travaillent à transmettre les valeurs de la République mais qui ne respecte pas les droits sociaux élémentaires et s’en prend aux personnels précaires et sous-payés que sont les AESH.
Exigeons la Levée des sanctions contre Julie !
À L’APPEL DE L’INTERSYNDICALE ÉDUCATION DU MAINE-ET-LOIRE FSU, UNSA, FO, CFDT, SUD, CGT
RASSEMBLEMENT MERCREDI 10 JANVIER À 16H DEVANT LA DSDEN
Place Lafayette à Angers
Avec conférence de presse sur place