Nous étions reçus par la DASEN ce vendredi 13 décembre en entretien dans le cadre de sa prise de fonction sur le département.
Lors de cet entretien, étaient représentés les syndicats des personnels administratifs (SPASEEN FO), des enseignants du 1er degré (SNUDI FO), des enseignants du second degré (SNFOLC) et des enseignants des lycées professionnels (SNETAA FO) de notre fédération, la FNEC FP FO 49.
Propos introductif de la DASEN
Elle nous a transmis son ressenti concernant la situation dans le Maine et Loire. Elle a convenu qu’il y a « des situations pas faciles liées à des élèves en situation de handicap ». Elle est sensible à la santé mentale « de nos jeunes », à leur bien-être ainsi qu’à celui des enseignants, des personnels. Elle s’est rendu compte que les personnels du Maine et Loire sont « extrêmement engagés ».
Lors de cet entretien, nous nous sommes attachés à rappeler à Mme la DASEN les revendications de nos syndicats et de notre fédération.
Introduction à l’échange (FNEC FP FO 49)
Avec notre fédération, l’ensemble de nos syndicats :
- dénonce la baisse du pouvoir d’achats des fonctionnaires et notamment la perte de plus de 28 pourcents depuis les années 2000 pour les PE.
- Nous revendiquons une revalorisation de la valeur du point d’indice à hauteur de l’inflation, 10 % tout de suite.
- Nous refusons la remise en cause du statut et nous nous opposons à tout salaire « au mérite ». Nous revendiquons l’abandon de PPCR et l’abandon du PACTE.
Nos revendications portent aussi sur la défense des statuts (que les AESH aient un statut notamment) et le recrutement des personnels sous statut cela signifie le recrutement de PE au concours, nous avons obtenu que toute la liste complémentaire soit recrutée dans l’académie de Nantes. Nous revendiquons l’abrogation de la masterisation, le recrutement au niveau Bac + 3… Quand on voit qu’il y a 200 postes en moins aux concours… cela montre qu’il y aura une diminution du nombre d’enseignants dans les classes… aussi, nous refusons les fermetures de classes qui vont alourdir les effectifs, et les dotations horaires qui seraient insuffisantes pour les établissements. Nous revendiquons le maintien des écoles rurales et du service public de proximité : écoles, collèges… Nous souhaitons que la dérogation pour pouvoir inscrire les élèves dans un collège public soit supprimée comme pour le collège Yolande d’Anjou à Saumur.
Enfin, nos écoles, collèges et lycées, nous constatons que l’inclusion systématique a pour conséquence que de nombreux enfants n’ont pas les soins auxquels ils ont droit, et pour beaucoup, ils sont en attente de place en structure spécialisée : ce sont 24 000 enfants en France. Combien dans notre département sont en attente de place en IME, en ITEP ? … le gouvernement a voulu accélérer le démantèlement de l’enseignement spécialisé en instaurant l’externalisation des établissements médico-sociaux dans les écoles ou les établissements ordinaires, l’introduction des PAS qui permet de reprendre la main sur les notifications MDA par l’éducation nationale (en éloignant les élèves des soins auxquels ils ont droit), la mise en place des DAR Dispositifs d’autorégulation au lieu de créer les places nécessaires dans les ESMS. Nous revendiquons donc l’abrogation de l’acte 2 de l’école inclusive. Ces décisions ont des conséquences sur les conditions de travail de nos collègues, enseignants, AESH, AED, personnels RASED, personnels administratifs… et sur les conditions d’accueil des élèves… au-delà des instances dans lesquelles nous pouvons porter ces revendications, nous nous rapprocherons de vous chaque fois que nécessaire sur ces questions liées aux conditions de travail. De nombreux collègues font appel à nous pour nous informer qu’ils ont décidé de démissionner et ce sont bien les conditions de travail de plus en plus difficiles qui en sont les raisons.
La dégradation des conditions de travail est aussi liée aux réformes dont nous demandons l’abrogation telles que l’acte 2 du Choc des savoirs sur laquelle reviendra ma camarade du SNFOLC. Nous demandons aussi l’abrogation des mesures qui remettent en cause notre statut particulier telles que la Loi Rilhac, les évaluations d’écoles et d’établissements, « Notre école faisons-la ensemble ».
Réponses de la DASEN
Elle est soucieuse du bien être des 150 000 élèves du département, public et privé. Elle se dit « pas à l’aise » avec les sites isolés, les multi-niveaux. » Si l’enseignant est en arrêt, on ne peut pas garantir la qualité de l’enseignement »… Le SNUDI FO a rappelé l’importance du maintien des écoles sur nos communes, le département est un département rural… la DASEN répond : « Nous ne serons pas d’accord sur ce point-là », « Les élèves qui sont comme dans un cocon dans une petite école puis dans un petit collège, se retrouvent ensuite en internat, et ce n’est pas simple pour eux à ce moment-là. »
Au sujet des HSE, et du Pacte dans les collèges, alors que nous déplorons qu’il devienne difficile d’obtenir des heures supplémentaires pour réaliser nos projets.. la DASEN répond ceci : » On est attaché au fait que les élèves aient leur activité et le remplacement de courte durée. Le pacte a mis un coup d’accélérateur aux remplacements de courte durée effectués par les collègues. C’est une avancée. » (Lire l’intervention du SNFOLC ci-dessous).
La directrice académique a rappelé l’importance que revêt pour elle le dialogue social, qu’elle a besoin de nos retours de terrain.
Ci-dessous les interventions des différents syndicats FO (SPASEEN, SNUDI, SNFOLC et SNETAA)
intervention-SPASEEN