Lire pour comprendre… Le 4 pages explicatif! : « Toute la vérité sur le système de retraite universelle par points »
Après la loi Blanquer, la réforme du lycée, la publication de la loi de destruction de la Fonction Publique, le gouvernement entend s’attaquer avec une brutalité inouïe à nos retraites.
S’appuyant sur la publication du rapport Delevoye le 18 juillet dernier, le président Macron annonce qu’il engage le processus de refonte des retraites dans le but d’installer un régime universel par points. Devant la menace d’une mobilisation d’ampleur qui s’exprime notamment par l’initiative du rassemblement à caractère national convoqué par la cgt FO le 21 septembre prochain, M. Macron et son gouvernement multiplient les annonces contradictoires concernant le calendrier.
Mais pour nous, c’est maintenant que le rapport gouvernemental Macron-Delevoye doit être abandonné.
Cette réforme est présentée comme avantageuse, pourtant elle aboutirait à détruire tous les régimes existants, à commencer par celui des fonctionnaires d’État.
En instaurant le calcul sur la base de point à la valeur variable et fluctuante (en fonction de la conjoncture économique), elle aboutirait à instaurer un système n’offrant plus aucune garantie de revenus fixes versés aux retraités.
De plus la réforme conduirait à faire travailler tous les salariés plus longtemps et cela quel que soit le mode de calcul retenu, âge pivot de 64 ans ou nouvel allongement du nombre de trimestres cotisés. Le scandaleux système de la décote serait pérennisé et considérablement aggravé.
Si elle voyait le jour, cette réforme serait une catastrophe pour tous les salariés, tous les fonctionnaires, notamment pour les personnels de l’Éducation nationale. Tout le monde y perdrait.
Maintien de tous nos droits :
pas touche au Code des Pensions civiles et militaires !
France Info avance une perte sèche de 478€/mois* en moyenne pour un enseignant, ce qui n’a pas été démenti par le ministre. C’est la logique de la réforme. Ainsi ce projet prévoit de calculer le montant des pensions non plus sur uniquement la base des salaires mais en y intégrant les primes perçues. Il prévoit de le calculer sur la base des rémunérations de toute la carrière et non plus des 6 derniers mois.
Mais pour les fonctionnaires que sont les personnels de l’Éducation nationale, la disparition du calcul sur les 6 derniers mois qui sont les plus avantageux entraîne une première perte financière considérable.
De plus, à la différence de nombreux salariés du privé, les primes pour les personnels de l’Éducation nationale sont quasiment inexistantes. Leur intégration dans le calcul du montant de la retraite aboutit à une 2ème perte financière tout aussi conséquente.
La FNEC FP-FO rejette l’ensemble de ces mesures régressives. Elle exige le maintien des 42 régimes de retraite et du code des pensions des fonctionnaires d’État.
Le projet Macron-Delevoye doit être abandonné. Toute concertation ou prétendue négociation de ce projet ne peut être que stérile et dangereuse.
C’est dans ce cadre que FO organise un rassemblement national à PARIS le 21 septembre dans l’objectif de préparer la grève dans l’unité syndicale la plus large si le gouvernement persiste.
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* Nos simulations montrent que malheureusement ce chiffre est en dessous de la réalité (cf. au dos).