Inclusion scolaire : refus du Directeur Académique de fournir les chiffres !

Lors du dernier CSA, les questions diverses de FO concernant l’inclusion scolaire se sont heurtées à un mur.

  • Combien d’’élèves notifiés MDPH ? « Quel est le taux de couverture » de ces notifications ?
  • Combien de notifications IME / ITEP en attente ?
  • Combien d’élèves en attente de SESSAD ?
  • Les ULIS sont-elles complètes ? Combien d’élèves en attente d’une place d’ULIS ?

Nous n’aurons pas le droit de savoir. Lors des dernières instances, l’administration avait donné un chiffre de 80 élèves en « file d’attente active » (!) pour une place en ITEP mais depuis, silence radio… comme si camoufler les chiffres pouvait empêcher de voir la crise !

Car oui, la situation est intenable !

La réalité du terrain a été donnée par les personnels de l’action sociale, du médico-social et de l’Éducation nationale (profs, infirmières, médecins scolaires, AESH …) lors de la Conférence nationale du 17 novembre à l’initiative de FO (Brochure des interventions).

Elle a conduit à la grève du 25 janvier et au rassemblement de 5000 manifestants sous les fenêtres de la Ministre (voir sur ce site).

Ci-dessous quelques chiffres officiels pour le Maine-et-Loire de la CDCA* qui permettent quelques analyses…

 

Accélération de la destruction des structures et de l’inclusion systématique dans le milieu ordinaire … pour le bien-être des enfants ?

 Conformément à la volonté politique, les places en structures spécialisées diminuent et le nombre d’enfants handicapés et leur scolarisation en milieu ordinaire ne cesse d’augmenter. Ils ont 3806 dans le Maine-et-Loire (seuls, les élèves avec notification MDA sont comptabilisés)

Parmi ces 3806 élèves, les handicaps ne sont pas tous les mêmes et nécessitent donc des soins par des personnels spécialisés différents (Comment peut-on penser que l’on va former les personnels de l’Éducation Nationale à la prise en charge à l’éventail de ces handicaps ?) Il est à noter que le handicap moteur est très minoritaire. Il s’agit très majoritairement de handicap cognitif ou psychique….

L’enseignement confessionnel privé s’exonère assez facilement des problématqiues causés par la destruction des établissements scpécialisés… Libre organisation avec des fonds publics … (Certes il y a moins d’écoles privées mais 4 fois mois d’ULIS en école, c’est une sacrée marge…) Par ailleurs, on note la baisse de prise en charge en ULIS alors même que le nombre d’enfants handicapés augmentent au sein des écoles ordinaires…

Le nombre d’AESH augmente (emploi sous payé, sans Statut, précaire), seulement 54% des élèves handicapés ont un accompagnement humain à 46% n’ont pas d’aide humaine (et l’enseignant doit gérer la prise en charge particulière (parfois plusieurs) au sein de son groupe-classe à qui il doit enseigner les programmes nationaux).

On comprend vite avec l’image suivante que les 341 élèves du département qui ont des troubles autistiques (reconnus) n’ont pas tous une place dans des classes spécifiques… Ils sont donc dans les classes ordinaires… Qui connait un peu l’autisme comprend combien la situation représente une souffrance pour tous.

Et la suite va être douloureuse… Voici les « perspectives » : Fusion des AED (surveillants) avec les AESH pour faire un métier fourre-tout pas mieux payé (mais avec un temps plein… épuisant !), où tout le monde peut tout faire sans être spécialisé (les ARE : les assistants à la réussite éducative, c’est forcément bien , il y a réussite dans le mot)….Rappelons que le budget de l’éducation nationale ne cesse de baisser, que 2500 suppressions de postes sont encore à l’ordre du jour cette année…