Malgré les contraintes liées à la crise sanitaire et malgré le maintien du CTSD par l’IA le même jour (!), l’Assemblée Générale de la FNEC FP FO a rassemblé des dizaines de syndiqués de différents syndicats de la FNEC ! :
le SNUDI FO (premier degré), le SNFOLC (second degré), le SPASEEN FO (administratifs de l’Éducation Nationale) et l’ESR FO (Université, Recherche et CROUS).
Comme tous les ans, chacun des syndicats de la fédération a réuni ses adhérents l’après-midi pour voter les rapports d’activités, rapports de trésorerie, les grilles de cotisations puis pour donner le mandat pour l’année à venir et enfin élire les représentants du syndicat : conseils syndicaux, bureaux, secrétaires départementaux et trésoriers.
Un moment important chaque année pour faire vivre la démocratie syndicale.
L’AG était présidée par Christophe Lalande, secrétaire fédéral de la FNEC FP FO.
Toutes les interventions ont témoigné de la dégradation des conditions de travail à tous les niveaux de l’Éducation Nationale et de la volonté des collègues de les combattre.
Dans les services administratifs, la mutualisation des moyens, le manque de postes et les absences non remplacées engendrent une surcharge de travail ingérable (ex : 1 agent est en charge de 600 dossiers individuels).
À l’Université, les personnels se mobilisent pour avoir des moyens à hauteur des besoins pour l’enseignement mais aussi la recherche. Ils refusent que les étudiants aient à payer des frais de scolarité plus importants comme l’a annoncé E. Macron.
Dans le premier degré comme dans le second degré, les enfants handicapés ne reçoivent pas les soins dont ils ont besoin : il y a de moins en moins de structures spécialisées car elles sont en cours de démantèlement (2 ans d’attente en moyenne pour une place en ITEP par exemple). Les AESH et les enseignants sont démunis face à la détresse des enfants concernés et des autres élèves qui subissent la situation.
Après le témoignage du vécu ubuesque des directrices et des directeurs d’école depuis le début de la crise sanitaire et particulièrement ces dernières semaines, les conséquences de la loi Rilhac, nouveau vecteur de la territorialisation de l’école, ont été dénoncées : surcharge de travail pour les directeurs, délégation d’autorité de l’IA obligeant le directeur à prendre des décisions en lieu et place de l’Inspecteur, conseil d’école décisionnaire auquel le directeur devra rendre des comptes…
Destruction du baccalauréat, sélection à l’Université avec Parcoursup, fermetures de 64 classes dans les écoles pour la rentrée 2022, baisse des dotations horaires pour les collèges/lycées, recrutement massif de contractuels en lieu et place de fonctionnaires sous Statut, poursuite des contre-réformes destructrices dans tous les secteurs de l’Éducation nationale, … : les raisons de se mobiliser sont nombreuses ! C’est pourquoi, la grève du 13 janvier a été historique.
Et c’est pourquoi, les différents intervenants ont rappelé la nécessité de poursuivre le développement de leurs outils syndicaux et la construction du rapport de force, seul moyen d’obtenir satisfaction face à la surdité du gouvernement. Chaque syndicat a appelé à se réunir dans les services, les établissements scolaires, les universités pour discuter et pour décider des actions à mener. La question de l’organisation d’un mouvement interprofessionnel plus large est posée : pour sauver le Service Public, pour sauver les emplois, pour augmenter les salaires.
Pour gagner sur les revendications, il nous faudra des syndicats FO encore renforcés dans les prochaines élections professionnelles de décembre 2022 !