Monsieur le Directeur académique,
On nous avait promis que l’arrivée de ce nouveau logiciel allait résoudre tous les problèmes liés à l’unique phase du mouvement. Les insatisfactions confortant l’exigence de la nécessité d’une seconde phase de mouvement seraient marginales.
Force est de constater qu’avec plus de 100 collègues qui seront affectés aujourd’hui sur des postes qu’ils n’ont pas choisis, ce nouveau logiciel est loin de tenir ses promesses.
Si FO se félicite de la possibilité qui a été offerte aux enseignants affectés sur vœux géographiques ou vœux larges de renoncer à leur poste et elle maintient, pour sa part, l’exigence d’un retour à une deuxième phase de mouvement avec publication de postes sur lesquels les collègues puissent postuler. Cette demande a été entendue dans d’autres départements, mais a été qualifiée d’impossible à mettre en œuvre dans le Maine-et-Loire. Aujourd’hui, une nouvelle fois, des collègues vont être nommés sur des postes qu’ils n’ont pas choisis et d’autres nommés sur des postes sur lesquels personnes n’aura pu postuler.
FO tient à vous alerter sur la situation dramatique de certains collègues dont la demande de temps partiel sur autorisation a été refusée. En effet, ces refus ont permis de faire un état des lieux assez inquiétant : nombre de collègues demandent des temps partiels pour pouvoir continuer à travailler malgré des contextes médicaux ou sociaux très compliqués. Plutôt que d’avoir recours à des arrêts de travail, ces collègues préfèrent perdre un quart, la moitié, de leur salaire. On ne peut que saluer un tel engagement auprès des élèves et de l’institution. Institution qui pour sa part ne semble pas ignorer cet état de fait : « Nous connaissons bien ces situations » dixit un IEN, devant notre demande de satisfaire une collègue dans son souhait de quotité de travail. Nul ne doute donc que ces collègues vont devoir s’arrêter régulièrement l’année prochaine. L’administration sera-t-elle en mesure de les remplacer dans des conditions satisfaisantes ? En va-t-il de l’intérêt du service ?
Ne co-élaborant pas avec l’administration, FO n’est pas spécialiste des contre-réformes que nous subissons comme nos collègues. Nous avons lors de notre déclaration liminaire précédente dénoncé l’arbitraire de PPCR sur les promotions à la hors-classe que nous devions étudier. Le déroulement de la CAPD en a été une claire illustration. Nous savions déjà que le simple fait d’être déchargé pour raison syndicale à 70% permettait la promotion. Cette fois -ci, il a pu être mis en lumière que ni l’ancienneté, ni l’appréciation, ni les deux combinés n’offrait le juste accès à cette promotion, les ex-instits étant particulièrement lésés par une carrière ralentie dans leur passage d’échelon. Aujourd’hui, quelques-uns d’entre nous accéderont à l’exception. Quelques-uns d’entre nous assisteront à ces choix d’exception. La grande majorité est tout simplement exclue de l’accès au vivier 1. La grande majorité attendra à la porte. Les arguments ne manquent pas pour continuer à demander l’abandon du protocole PPCR.
Des postes attribués sans claire lisibilité, des temps partiels accordés en fonction des besoins de l’administration, des promotions à la tête du client, des conditions de travail donc dégradés par beaucoup d’aspects : autant de causes d’insatisfaction qui s’ajouteront aux existantes.
La mobilisation de certains secteurs comme celui des Urgences n’est qu’un des nombreux bouillonnements de cette fin d’année. Il n’est pas dû qu’aux températures caniculaires. Quelques semaines de vacances qui verront l’heure de la retraite reculer une fois de plus suffiront-elle à baisser la température ?
Pour les enseignants, au vu des conditions dans lesquelles se fera la rentrée, le SNUDI-FO en doute et il se tient prêt à organiser la mobilisation pour enfin voir aboutir les revendications.