Vœu intersyndical unitaire CHOC DES SAVOIRS
« Depuis cinq mois, la contestation s’organise nationalement contre le « choc des savoirs », tant au niveau des enseignants, des chefs d’établissements que des parents. Depuis cinq mois, plusieurs grèves, manifestations, réunions publiques et opérations « collège mort » ont eu lieu concernant des milliers de personnes. La journée « collège mort » du jeudi 16 mai 2024 a d’ailleurs été une réussite dans le Maine et Loire.
Le gouvernement a dû lisser son dispositif en ne parlant plus de groupes de « niveau » mais nous ne sommes pas dupes de ce projet qui renonce au collège unique et organise une sélection sociale inadmissible dans le cadre de l’éducation nationale. Mais le gouvernement persiste au mépris de ce fort mouvement national…
Les représentants du personnel du CSAD 49 considèrent qu’il est malvenu de maintenir un cap et des méthodes politiques pourtant durement sanctionnés dans les urnes. Ils demandent l’abrogation immédiate de la contre-réforme du « choc des savoirs » ainsi que des moyens supplémentaires pour la rentrée 2024. »
Propos liminaires FO
Le report du CSA 2nd degré du 18 juin 2024 ce 27 juin 2024 a généré d’évidentes difficultés pour siéger au moment des convocations, y compris de représentants du personnel pour être jurys d’examens. Cette instance a été maintenue quelques jours avant le 1er tour des législatives : nous avons été prévenus que ce serait « informatif », ce qui permet à chacun de comprendre qu’il n’y a pas de négociations dans cette instance. Tout est descendant, les suppressions de postes se déclinent et nous n’avons plus qu’à en être « informés » … Nous avons reçu les documents de travail deux jours avant l’instance et tout est ficelé depuis un moment. Il n’y ici aucune marge de manœuvre, sauf à régler des problèmes de compléments de service pour essayer de rendre le fonctionnement du service plus fluide et moins douloureux pour les personnels. C’est ainsi que cela se passe depuis des années et l’impossibilité de faire entendre les revendications, notamment l’arrêt des fermetures de postes et des contre-réformes qui cassent le service public, n’a que trop duré.
Pour FO qui alerte depuis de longs mois, cette politique de suppressions de postes avec 6 postes de moins dans le 2nd degré en Maine-et-Loire et 30 neutralisations pour la rentrée prochaine, n’est plus tenable.
FO revendique avec l’intersyndicale unie, la profession et les parents d’élèves, l’abrogation immédiate du choc des savoirs. De la même manière, nous sommes allés, avec notre Union départementale, porter la demande d’arrêt des contre-réformes en cours au Préfet il y quelques jours, notamment du décret sur l’assurance chômage. Il est effectivement bien malvenu de poursuivre une politique de destruction des droits durement sanctionnée par les urnes.
Et nous continuerons à porter les revendications car c’est notre rôle d’organisation syndicale.
Nous n’ôtons rien de notre déclaration liminaire lors du CSAD de mars dernier : L’argent pour les services publics, pas pour la guerre !
Nous rappelons ici nos revendications urgentes :
- Augmentation de 10% du point d’indice pour tous, et tout de suite !
- Abrogation de la réforme MACRON des retraites !
- Arrêt des suppressions de postes et création des postes statutaires nécessaires !
- Un vrai statut pour les AESH et les assistants d’éducation !
- Abrogation de Parcoursup, du Bac Blanquer, de la Loi Rilhac et de toutes les contre-réformes destructrices du collège, du lycée et des lycées professionnels !
Réponse du DASEN
C’aurait été plaisir que j’aurais répondu, avec des éléments, comme je l’ai fait en CAPD 1er degré il y a quelques jours (Lire le compte rendu FO), mais je ne le peux pas car nous sommes, comme vous le savez, en période de réserve.
Pour ce qui est ce cette instance, ce n’est pas « informatif », c’est juste que les mesures ne se votent pas car elles sont déjà votées au sein des établissements. Je suis d’accord avec vous sur les changements de dates qui rendent la présence des représentants difficile, j’en conviens aisément. Mais je réaffirme que le dialogue social est bien installé dans le département. Les instances sont un relais de déclarations, je peux y entendre les demandes … et une CAPD se tient la semaine prochaine.
Informations du DASEN
Transfert d’un dispositif ULIS de Trémolières à Cholet. « C’est pour éviter qu’il y ait deux dispositifs dans le même établissement, pour faciliter l’inclusion des élèves. Cela se fait après échanges avec les personnels, les chefs d’établissements et les collectivités concernées. »
Ouverture d’une classe relais au collège Yolande d’ANJOU à SAUMUR. « Le département met des moyens. Tous les élèves des collèges environnants pourront en bénéficier. Il y a un abondement en heure qui correspond. Il existe 3 dispositifs relais sur le département. Reste le Segréen sans classe relais. »
Ajustements en postes :
+ 1 en Lettres modernes à Jean Vilar à ANGERS
+ 1 Lettres modernes à Mollières à BEAUFORT-EN-ANJOU
Mesures de carte scolaire en Collèges pour la rentrée 2024
Mesures de carte scolaire Lycées pour la rentrée 2024
A la question « Il y a 3 suppressions de postes en SVT, dans une matière avec peu de possibilité d’affectation. Des collègues se retrouvent à partir d’ANGERS pour aller vers LONGUE avec des compléments de service. Le poste de Châteaucoin a été fermé pour rouvrir l’année suivante, ce n’est humainement pas la bonne gestion. Pourquoi avoir supprimé le poste alors ? », le DASEN répond : Tout cela est fait en fonction des besoins de l’établissement. Le TRM est fait en mars par les chefs d’établissements en fonction du nombre d’élèves, du nombre d’enseignants, des temps partiels, des allègements de service etc…. Nous faisons en fonction des besoins. »
Répartition des moyens en AED
Deux établissements se sont engagés dans l’opération « pause numérique au collège » (« sans portable » – Il s’agit d’Anjou Bretagne à St FLORENT LE VIEIL et PMF à Saumur.). Le DASEN indique qu’il a abondé de + 0.11 pour l’organisation de cette expérimentation.
« Cette année, on a arrêté les effectifs selon la prévision (ajustée) des chefs d’établissements, pas du constat. Si ça fonctionne, on continuera. On a doté un maximum tout de suite, on dispose d’un petit volume d’ajustement pour septembre, mais moins que d’habitude. On a conservé la dotation plancher à 2.5 ETP par établissement. Nous avons des établissements qui ont été dotés cette année d’un CPE,nous avons donc lissé le nombre d’AED en fonction de cela : INGRANDES, NOYANT Porte d’Anjou. »
CSASD 27 06 2024 : Répartition des moyens AED
Remarques
Sur Chemillé, il y a 50 élèves en moins. Cela explique la baisse de dotation, mais nous n’avons pas ôté autant qu’on aurait pu. Pour les problèmes de sécurité qui se posent autour de la gare routière qui a été déplacée, les AED n’accompagnent pas les élèves bien entendu, ce n’est pas leur mission. Nous avons demandé à M. le Maire d’y mettre les moyens en termes de police municipale.
Ingrandes, il y a une très forte baisse d’effectifs et on a ajouté un CPE. (-0.97 on aurait pu enlever 1.5 poste) Ingrandes a déjà un ETP de plus que les autres établissements.
Questions diverses
1 / Yolande d’Anjou FSU / FO : contre la suppression d’une classe de 6ème.
DASEN : Il faut regarder la réalité en face on ne peut pas maintenir deux classes à 14. Et le 29ème élève sera assumé. On a accordé toutes les dérogations, celles qui arrivent après la mesure c’est non ! Notre parole est respectée. D’ici deux ans ce sera stable et après on rechute… que fait-on d’établissements qui n’ont qu’une classe par division ? Il faut être réaliste ! Pour autant nous n’avons eu aucun nouveau contact avec le Conseil départemental pour réenvisager la fermeture de Yolande d’Anjou, je vous l’assure. FO : La fermeture du collège est organisée depuis des années, ce n’est pas normal qu’il faille obligatoirement passer par des dérogations pour y entrer. Des élèves à Saumur, il y en a : … à St Louis ! Vous avez fermé les vannes du public. DASEN : les baisses démographiques concernent également le privé !
2/ Châteaucoin FO / FSU : Pouvez-vous nous garantir que la rentrée va se passer sereinement à BAUGE ? DASEN : Dans l’urgence, la première des garanties, c’est que personne ne doit revivre ce qui a été vécu. La principale dans toutes les décisions qu’elle a prises, a eu raison, elle a trouvé un fonctionnement, elle a remis des règles en place. Maintenant, j’ai entendu les deux délégations qui sont venues nous voir. Le blocage vient de la communication. Je ne l’ai pas ignoré. Je suis allé vendredi dernier dans l’établissement. J’ai échangé avec tout le monde, j’ai bien compris la situation. L’objectif c’est de préserver tout le monde. Je ne me mettrai pas dans une tranchée ou dans une autre mais je le redis : tout le monde sortira par le haut de cette situation.
Pour les besoins supplémentaires, les questions de compléments de service :
« Quelques établissements comme Jean RACINE à ST GEORGES nous font part de besoins supplémentaires, si on a les moyens pour injecter une classe, nous le ferons. Nous sommes en train d’équilibrer et nous le ferons jusqu’au mois de septembre. (RACINE a été le 1er établissement dont on a parlé ce matin.) »
« Il n’y aura pas de GT sur la BMP, il n’y aura pas de documents. De toutes façons deux jours après le document n’est plus valable… On regarde les situations. Appelez les services pour un dialogue social de proximité ».