Introduction :
Il s’agissait d’un point d’information et non d’un CHSCT-D car l’administration a décidé qu’elle ne pouvait organiser de CHSCT-D avant le la tenue du CHSCT-A (académique) lequel se déroulera ce jeudi 9 avril 2020.
L’information s’est déclinée en trois points :
– la situation sanitaire
– l’accueil des enfants
– la continuité pédagogique
La situation sanitaire
- Les chiffres
L’ARS n’est pas en mesure de fournir des chiffres spécifiques à l’Education Nationale dans le département. Les données annoncées sont celles recueillies par les IEN/IPR auprès desquels les collègues se signalent individuellement en cas de suspicion ou cas avérés de COVID 19. Un point sur le sujet est fait plusieurs fois par semaine avec les inspecteurs.
A ce jour, 11 cas auraient été signalés. Aucun cas grave ayant nécessité une hospitalisation en réanimation. Un seul cas d’hospitalisation d’une journée. Surtout des arrêts maladie de 7 à 14 jours selon les cas.
Un seul cas, le dernier en date (dimanche), a fait mention de sa participation à l’accueil des enfants de soignants (la semaine dernière).
L’administration précise qu’il y a aucune certitude que le collègue ait contracté le virus à ce moment -là.
Remarque FO : chiffres peu fiables car il est possible qu’un certain nombre de collègues ne se signalent pas à leur IEN….
- Les masques
Pas de masques jusque-là car il n’y avait pas de consignes sanitaires ministérielles dans ce sens. Au regard de l’évolution de la situation, l’Education Nationale a commandé des masques pour les enseignants participant à l’accueil des enfants des professions nécessaires à la gestion de la crise.
La première livraison dans les sites de regroupement a eu lieu hier accompagnée de consignes d’utilisation.
Il est prévu 2 masques par jour et par enseignant prévus sur les sites.
Tout le stock n’a pas été livré d’un coup sous-entendu (pour éviter les vols).
Le DASEN ne savait pas s’il s’agissait de masque FFP2 mais penchait plutôt pour des masques chirurgicaux en rappelant que le plus important restaient les gestes barrière. Au regard des besoins, la livraison de masques est dirigée prioritairement vers les soignants….
A suivi l’intervention d’un médecin, le DR Rollet, qui a tenu le même discours que Sibeth N’Diaye…. : « porter un masque est hyper technique et de ce fait, si le masque évitera au porteur du masque de contaminer une autre personne, il ne protège pas celui qui le porte. (qui contaminera son masque avec ses mains en le réajustant, en se grattant le nez ou en se frottant les yeux. Le masque n’empêche pas d’être malade. Il faut donc toujours privilégier les gestes barrière et particulièrement le lavage des mains. »
- Le dépistage
la FNEC FP FO a demandé si un dépistage systématique auprès de tous les personnels accueillant des enfants de soignants était prévu. Le DASEN a répondu qu’il n’y avait pas de directives nationales dans ce sens et que par conséquent il n’est pas prévu de dépistage.
- Le nettoyage des locaux
Le nettoyage des sites de regroupement est effectué par du personnel municipal.
Le virus ne survivant pas longtemps sur les surfaces, il n’est pas demandé un nettoyage toutes les heures de fond en combles mais surtout le nettoyage quotidien des endroits les plus propices à la contamination tels que les poignées de porte.
INFO FO : les consignes de la mairie d’Angers est de nettoyer tous les espaces qui ont été occupés par des personnes sur les sites ainsi que tous les jeux avec lesquels les enfants ont joué (les enfants ne doivent pas les ranger après utilisation afin que l’agent chargé du nettoyage sache lesquels nettoyer)
L’accueil des enfants
Le DASEN remercie avec force tous les personnels volontaires qui se sont engagés dans l’accueil des enfants des professionnels nécessaires à la gestion de la crise.
« Grâce à cet engagement et ce professionnalisme, dans le Maine et Loire, l’organisation de cet accueil a pu être rapidement et efficacement mis en place, durant la semaine, mais aussi le week-end et avec la collaboration des mairies, pendant les vacances scolaires. »
L’accueil ne devant s’organiser que pour les enfants jusqu’à 16 ans, il n’y a pas de lycée d’accueil mais quelques collèges : Renoir à Angers, Yolande d’Anjou à Saumur, Trémollière à Cholet, un collège à Gennes, Seiche sur le Loir et Château-Coin ( ?)
Situation particulière à Mûrs-Erigné : accueil d’une fratrie normalement scolarisée dans le privé dans une école publique. Comment cela se fait-il puisque la règle est scolarisation dans le privé, garde dans le privé avec des professeurs du privé. D’autant que des écoles privées (aux Ponts de Cé et au centre-ville d’Angers étaient prêtes à les accueillir : refus des parents car pas pratique pour eux et enfants qui seraient les seuls dans ces écoles).
Réponse du DASEN : « Dans la situation actuelle c’est l’accueil qui prime. On peut accepter une souplesse à la règle au regard des circonstances actuelles, afin de faciliter la vie des personnes réquisitionnées sans entrer dans des polémiques. »
La continuité pédagogique
Tout le monde est conscient de l’investissement des professeurs de tous les niveaux dans cette continuité pédagogique et ce malgré les difficultés. Le DASEN remercie tous les personnels pour leur engagement quotidien et leur professionnalisme qui ont permis l’efficacité de cette continuité.
Deux points faibles à cette continuité : – la rupture numérique particulièrement en REP.
– le décrochage scolaire malgré un contact téléphonique régulier avec les familles
Mais l’Education Nationale, en collaboration avec les équipes pédagogiques, les chefs d’établissements, les directeurs d’écoles, met tout en œuvre pour diminuer cette fracture : – par l’envoi ou/et la distribution de documents papier
– grâce au partenariat avec une filiale de la Poste (dispositif « devoirs à la maison » : 3 pages recto verso par élève et par semaine : imprimées et envoyées par la Poste )
– distribution de kit éducatifs dans les REP proposant des activités ludiques aux enfants pour apprendre autrement et jouer à la Cité éducative de Montplaisir notamment
– nombre de lycée ont pu prêter des outils numériques aux élèves qui en avaient besoin.
– la mise en place de stage de remise à niveau pendant les vacances scolaires
Très investis, les professeurs ont souvent donné trop de travail à leurs élèves particulièrement au second degré. Des réunions avec les proviseurs des lycées ont permis un réajustement, comme cela a pu se faire au premier degré en concertation avec les parents.
Intervention FO : les stages pendant les vacances et les envois papier ne remplaceront pas la présence d’un enseignant auprès des enfants les plus en difficulté. Il faut arrêter la pression de cette continuité pédagogique qui accroit les inégalités, met une pression énorme sur les enseignants, les familles et les élèves. Il faut faire confiance aux enseignant pour maintenir le contact avec leur élèves de la manière dont il le souhaite, à savoir maintenir une continuité scolaire plutôt que pédagogique.
Réponse administration : . La continuité pédagogique est importante. Il faut continuer, mais en relâchant la pression. Nous avons toute confiance en les enseignants.
Demande des OS : un message clair du ministre en ce sens (baisse de la pression scolaire) envers les enseignants est attendu.
Le post-confinement : Pas d’élément sur le sujet sinon qu’il est clair qu’il faudra le préparer quand il en sera question suivant un cadre national.
Pour FO, Laurence Warnaut,
secrétaire adjointe du syndicat
et représentante FO au CHSCT-d