Depuis plusieurs mois maintenant, la politique anti-sociale et autoritaire du gouvernement s’applique contre l’avis de l’ensemble des organisations syndicales de l’éducation du Maine-et-Loire (en tout cas pour les écoles, l’UNSA et la CFDT s’abstenant sur les dotations en collèges /lycées).
Voilà au moins 3 CSA successifs que le vote CONTRE est unanime. L’an passé, il avait fallu bagarrer pour que le CSA de repli se tienne ! Cette année, pour faire court, c’est : même s’il se tient, on vous demande de voter sur un projet inchangé !
Dans ces conditions, sans marge de négociations et de défense possible des écoles (seules 2 fermetures ont été annulées sur les 55 et aucune ouverture supplémentaire n’a été acceptée), lundi 19 février, les organisations syndicales ainsi que les parents d’élèves ont refusé de siéger au CDEN.
Celui-ci est reporté au jeudi 22 février 2024… Mais quelles illusions avoir ?
C’est un fait : il n’est plus possible d’être entendus en instance.
FO considère qu’il ne reste que la mobilisation pour obtenir des reculs pour le gouvernement qui vient d’annoncer encore 10 milliards d’économies sur le dos des services publics et 3 milliards de plus pour la guerre. Nous laisse-ton le choix ?
La « Lettre à nos collègues » du 2 février 2024 est de plus en plus d’actualité …
110 adhérents et militants de la FNEC FP FO se sont réunis ce 2 février pour l’Assemblée Générale annuelle, le lendemain du 1er février jour de grève massive dans l’Éducation Nationale. Ils ont adopté cette « lettre aux collègues » :
Alors que nos conditions de travail et de rémunération se sont largement dégradées pour tous les personnels de l’Éducation Nationale, titulaires et contractuels, le gouvernement MACRON-ATTAL aussi autoritaire que minoritaire, veut aller plus loin dans la destruction de l’Éducation nationale.
Dès la rentrée 2024, il veut mettre en œuvre l’acte 2 de son école « inclusive » sur le dos des enfants handicapés et des personnels, menaçant directement les AESH et ce qu’il reste de postes et d’établissements spécialisés. Il veut détruire les groupes-classes au collège, imposant « des groupes de niveaux » à moyens constants et ce, après avoir déjà atomisé le fonctionnement dans les lycées avec la réforme du bac. Il continue les suppressions de postes (moins 2500 !), la diminution des moyens de vie scolaire, alors que les budgets de guerre et les aides aux entreprises sans contreparties, les exonérations, ne cessent d’augmenter. Et il décide tout cela au 49-3…
Nous considérons qu’il faut mettre en échec cette politique, toute cette politique : dispositif « choc des savoirs », « PACTE », évaluation d’écoles, Loi Rilhac…
On n’en veut plus de ces conditions de travail : combien d’AESH manquantes ? Combien de profs non remplacés ? Ce paquet d’heures non remplacées » qui permet à la Ministre Oudéa Castéra de communiquer sur sa préférence pour l’école privée… On ne veut plus du mépris affiché du gouvernement contre l’école publique. On ne veut plus des salaires bloqués et du salaire « au mérite ».
Nous constatons que la revendication des « prix planchers » portée par les agriculteurs pour vivre décemment de leur travail, est la même que la revendication d’augmentation générale des salaires. Nous constatons que la perspective du blocage de Paris a fait trembler le gouvernement et nous proposons de préparer par en bas la mobilisation.
Réunissons-nous sur nos écoles, nos établissements, dans nos services et établissons les revendications, mettons partout à la discussion les moyens pour les obtenir, y compris en faisant le lien avec les parents d’élèves.
N’est-ce pas le moment d’y aller ?