S’agissant d’une audience carte scolaire, d’un point de vue général, la FNEC FP FO 49 a demandé à ce qu’il n’y ait aucune fermeture de classes et que les demandes d’ouvertures soient satisfaites.
Cela est d’autant plus légitime dans le contexte ! En effet, comme dans les hôpitaux, de nombreux collègues démissionnent ou demandent des ruptures conventionnelles en raison des conditions de travail. Le manque de remplaçants ne permet plus aux écoles de fonctionner. Si nous avons obtenu le recrutement de 3 listes complémentaire sous Statut en février dernier (aidé par la grève massive du 13 janvier !), la désertion des collègues est loin d’être épongée ! Concernant le non remplacement, nous avons fini par alerter le Préfet pour mise en danger des personnels et de leurs élèves, le Préfet étant le garant du bon fonctionnement du service public dans son département. Celui-ci n’a pas daigné nous répondre…
Cette démarche a néanmoins fâché Monsieur le Directeur Académique. Pour lui, il n’y avait pas matière à écrire au Préfet (!) … Préfet qui s’occuperait uniquement des collectivités territoriales. Il minimise le non remplacement : ses chiffres sont loin d’être ceux du syndicat. Il se félicite par ailleurs d’une moyenne de moins de 22 élèves par classe et du respect de 24 GS, CP, ou CE1 par classe. Il ne dit pas qu’il s’agit d’une moyenne qui inclut les classes dédoublées.
Pour FO, il faut alléger les effectifs dans tous les niveaux, à égalité, et non avec des postes flexibles d’une année sur l’autre et à profil pour quelques niveaux uniquement.
Le DASEN a assuré qu’il avait entendu notre demande « prioritaire » : l’abondement de la brigade de remplacement. FO lui a indiqué qu’il n’y avait pas de « priorité » et qu’il fallait également les postes/classes.
Le DASEN indique : on a 0 de dotation et « 1000 élèves de moins ».
Pour FO, après la saignée des 64 classes en moins du CTSD de février et seulement 48 ouvertures dont seulement 12 pour la démographie (le reste en postes à profil), les écoles ont assez payé !
Pour ce qui concerne plus particulièrement les dossiers de Brissac Loire Aubance – (à savoir le projet de fermeture de 2 à 5 écoles pour rationnaliser sur la commune nouvelle ! ) – et celui de Gennes Val de Loire (la fermeture de Chênehutte), la mobilisation des enseignants avec le syndicat SNUDI FO et des parents d’élèves a permis de bloquer leur avancée : le DASEN nous a confirmé que les municipalités avaient pris acte de « l’absence de consensus », tout en déplorant qu’elles ne puissent pas faire des choix politiques « nécessaires » à cause des enseignants.
C’est vrai qu’il serait plus facile de détruire le service public sans ceux qui le défendent, sans les citoyens engagés, et sans contre-pouvoir, à savoir un outil syndical indépendant de tous les pouvoirs, y compris locaux. JM Blanquer, dont nous n’entendrons plus parler, disait qu’il trouvait dommage que les syndicats « informent les enseignants du contenu des réformes » … Malgré le camouflet électoral du parti présidentiel et le rejet massif de sa politique, la remise en cause de l’outil syndical est encore de mise dans les discours !
Que ce soit pour Brissac Loire Aubance ou Chênehutte à Gennes Val de Loire, le DASEN a affirmé qu’il n’y aura pas de changement à la rentrée. La Maire de Gennes Val de Loire a d’ailleurs annulé son conseil municipal exceptionnel sur cette question devant lequel nous appelions au rassemblement avec la FCPE du Saumurois. En cas de propositions des mairies l’an prochain, les conseils d’école seront bien consultés comme le demande le Code de l’Education.
Bravo à la détermination des enseignants ! Bravo à la mobilisation des parents d’élèves ! Et vive notre outil syndical FO !
Pour la FNEC FP FO 49,
Cathy Gadbin, Magali Lardeux, Morgane Moureaux