Une 5ème « Classe Défense » dans les établissements publics du département, et ce en plein contexte de Guerre ?
FO, attachée à la paix et à la laïcité, a été la seule organisation syndicale à dénoncer l’existence et la multiplication de ce dispositif.
Nous avons effectivement appris par la presse que 4 classes ont été créées ces dernières années en collèges pour « renforcer les liens entre l’armée et la Nation » et qu’une 5ème a vu le jour en cette rentrée au Lycée professionnel Henri Dunant ! (Lire l’article de presse)
Pour la FNEC FP FO, les établissements d’enseignement public n’ont pas à être un lieu d’incitation de la jeunesse à la vocation militaire ! Avec sa confédération et sa fédération FO, elle revendique d’ailleurs l’abandon du Service national universel.
Déclaration liminaire FO : Lire
L’an dernier, Monsieur le Préfet Pierre Ory n’avait pas souhaité commenter les déclarations liminaires, « choqué » par des propos « excessifs » (!) Cette fois, sa réaction est ironique : « Je vous remercie pour la modération de vos déclarations liminaires ».
La situation n’étant pas « modérée » sur le terrain, FO a réaffirmé son exigence de retrait de la réforme des lycées professionnels, d’abrogation de Parcoursup et de la réforme du BAC. Elle a demandé le ré-abondement de la liste complémentaire ainsi que l’intégration sous Statut des collègues en disponibilité en attente de mutation dans le Maine et Loire : le manque de remplaçants est tel que des parents se proposent pour assurer l’accueil des élèves dans une classe faute d’enseignants depuis des jours et des jours (!). Des solutions existent : il existe encore des collègues qui attendent un poste !
FO a également dénoncé la politique de destruction de l’enseignement spécialisé (voir déclaration liminaire).
Toujours aucune solution apportée par l’administration qui minimise les situations de violence générées par la politique d’inclusion systématique au sein des écoles ordinaires. Le DASEN se dit « conscient de la difficulté à accueillir des élèves en situation de handicap », mais il ajoute que « la violence d’un enfant, ce n’est pas la violence d’un adulte ». (!)
Pour FO, il est scandaleux de minimiser les violences de ces élèves en souffrance et de minimiser l’état de santé dans lequel se trouve de nombreux collègues qui en sont réduits à devoir poser un arrêt maladie en raison de leurs conditions de travail. Le nombre des arrêts maladie est en hausse. Le DASEN le déplore mais bien sûr sans accepter de faire de lien de « cause à effet » …
Quant au manque de places en ITEP, en IME, la réponse a été : « On y travaille ». Cela ne signifie pas que la solution sera de ré-ouvrir les places en ITEP, en IME… cela signifie que chaque semaine des réunions se tiennent avec les différents partenaires…
Si le Directeur Académique reconnaît le manque de remplaçants, et ce, malgré les « 4 postes supplémentaires » pour le remplacement, il l’attribue aux nombres importants d’arrêts maladie. Pour FO, rien d’étonnant à cela compte tenu des conditions de travail. Nous n’avons pas eu de réponses à deux de nos questions diverses : à savoir, le nombre de PES qui ont démissionné, le nombre de démissions d’enseignants l’an passé ainsi que le nombre de contractuels PE recrutés cette année.
FO se bat pour le Statut !
Pour la rentrée 2023, le DASEN dit vouloir « accentuer les efforts sur le remplacement. »
Il a minimisé notre action syndicale concernant le recrutement des personnes sur liste complémentaire, notamment les 2 dernières. Selon lui, elles allaient être contactées, ce n’était qu’une question de temps…. Les représentants FO au CTA ont bien compris pourtant que, sans leur intervention – et comme pour les collègues précédents sur LC – ces deux collègues n’auraient pas été appelées, la rectrice étant persuadée que toute la liste complémentaire l’avait déjà été… FO a suffisamment « bataillé » tout l’été pour le recrutement des lauréats du CRPE sur la liste complémentaire pour savoir ce qu’il en était (Nous avions les noms et contacts des lauréats en attente, ce qui facilite leur défense).
Bilan de la rentrée
Comme l’an passé, l’administration s’est satisfaite des moyens provisoires octroyés à la rentrée. Pour FO, ce sont des postes pérennes débloqués en juin qu’il faut, afin d’y affecter des collègues titulaires en amont de la rentrée et non une semaine après (!) ce qui créée une rentrée bien chaotique.
Le DASEN qui se félicite de :
- « la limitation pour les GS et les CP à 24 élèves » : « C’est 100% ! … sauf si les choix d’organisation pédagogique sont différents » à Point de vue FO : Mais les collègues ont-ils toujours le « choix » ?
- des dédoublements de certaines classes (GS – CP – CE1) avec le dispositif « classes à 12 ». à FO revendique l’allègement des effectifs dans toutes les classes avec des postes pérennes et non des « dispositifs ».
- du « soutien aux territoires ruraux »… alors qu’il a fallu se battre pour obtenir les non fermetures et les ouvertures de classe nécessaire pour cette rentrée comme à Andard maternelle. Un moyen provisoire a même été obtenu après le CTSD du 5 septembre par FO au Clos Coutard à Saumur suite à un dépôt de préavis de grève.
Le DASEN souligne la baisse démographique en zone rurale (253 élèves en moins sur les deux dernières années) et le nombre E/C moyen en baisse (21.36 contre 21.38 l’an passé) Des écoles, en RPI notamment, seront à nouveau menacées de fermeture pour l’an prochain … le SNUDI FO 49 et la FNEC FP FO 49 seront là ! Faites appel au syndicat !
- de l’augmentation du nombre de journées de décharges de direction… 112 ETP y sont consacrés et 75 écoles où le directeur a obtenu une hausse de décharge.
En effet, nous avons vu 11 classes où le directeur est totalement déchargé, ce sont 11 écoles où le poste de direction d’école est devenu « poste à profil », où le directeur se voit assumer plus de tâches, plus de responsabilités … dans l’objectif à la fois de la mise en œuvre de la Loi Rilhac dont FO demande l’abandon, et de la fusion à venir des IEN avec les IEN-IPR (second degré). Ces ETP sont par ailleurs souvent le moyen de placer les étudiants M2 en responsabilité sous tutorat … du directeur !
- des 3 « emplois » dans les écoles où il y a une ULIS implantée.
Pour ce qui est des chiffres, « la baisse démographique prévue et annoncée ne se concrétise pas totalement ». Une diminution de 851 élèves au lieu de 943, pour un total de 50 018 élèves. Cela reste une diminution des élèves inscrits à l’école publique ! Le nombre d’élèves scolarisé en maternelle est par contre en augmentation. (+ 318 par rapport au nombre prévu).
En collège : le nombre d’élèves est en hausse de 207 élèves. L’écart est de +9. La perte de cohorte de 6ème de l’an passé se retrouve en 5ème. On aura en 2023 en collège la baisse démographique qui impacte aujourd’hui les écoles.
Au lycée : « le nombre d’élèves est en baisse, au Lycée Professionnel, c’est une baisse de 103 élèves. Il y a néanmoins une progression en seconde PRO. »
Résultats aux examens : 90 % au DNB, 96.1 % au Bac Général au niveau académique, (97 % pour le Maine et Loire).
Lycées professionnels :
Le SNETAA FO a précisé que la baisse des effectifs en lycée professionnel, et surtout en « post bac » est fausse. En effet, les effectifs sont en réalité en hausse. Sur le post BAC , on a parlé d’élèves, or les apprentis ne sont pas des élèves, ils ne sont pas dans les tableaux. La baisse en terminal bac pro s’exprime de cette même façon.
De plus, les apprentis ne comptent pas pour les dotations donc plus on prend d’apprentis, moins on a de moyens. Ce problème va s’aggraver.
Réponses du DASEN : la baisse des terminales s’explique oui, mais on n’a pas les chiffres des apprentis. On doit rester vigilant sur « les sorties ». Concernant les financements en baisse liés à l’augmentation du nombre d’apprentis dans les lycées pro, le DASEN répond ceci : « Si on n’a pas de financement pour les apprentis, il y a des financements donnés aux établissements ». Cela ne répond pas à la perte des heures affectées aux lycées Pro.
L’inclusion et ses conséquences
La FNEC FP FO 49 a de nouveau fait savoir à quel point les collègues sont à bout, enseignants et AESH. On demande aux AESH de remplir des missions qui ne sont pas les leurs. Elles sont « utilisées » bien souvent pour pallier le manque de places en structures spécialisées.
« La problématique de l’école inclusive n’est pas simple » reconnaît le DASEN. « On est conscient de la difficulté qu’il y a à accueillir des enfants en situation de handicaps. On doit continuer ! » « Il y 2.5 emplois à l’Inspection académique, il ne faut pas hésiter à faire appel à eux ». Il précise que « tous les élèves en inclusion ne posent pas de problème ».
Pour FO, les « aides relationnelles » ne remplaceront pas les places nécessaires pour accueillir les enfants en IME ou en ITEP.
Questions diverses
La FNEC FP FO 49 avait posé des questions diverses : « Combien d’élèves sont en attente de place en IME, en SESSAD, en ITEP ? ». Le DASEN n’a eu pour réponse que ceci : « les places, on peut les demander, mais on travaille avec nos partenaires, on a des réunions hebdomadaires ». « On prend en compte ces difficultés et on met les moyens. On a implanté une unité pour l’autisme. »
Quant au manque d’AESH, le DASEN répond : « Sur la gestion des AESH, on y est attentif, c’est une question de vivier pas une question de moyen. » Selon lui, « Les PIALS sont des atouts (!) : ils permettent une rapidité de l’accompagnement, et d’augmenter le temps de travail de nos AESH, c’est une problématique sociale importante ».
La FNEC FP FO 49 aborde la question de l’inclusion scolaire en lycée pro : c’est l’explosion du nombre de cas et les coordinateurs ULIS ne tiennent plus tellement est grande la surcharge de travail.
Le DASEN répond que « c’est compliqué dans les CAP oui, on y travaille. IEN ASH, IEN second degré réunis pour réfléchir à cette question de l’inclusion dans les CAP ». « On ne doit pas fermer les formations sous prétexte que l’élève a un handicap. »
Sectorisation des collèges de Montreuil Juigné – Avrillé : Le Collège Jean Zay à Montreuil Juigné ne peut plus accueillir d’élèves, une sectorisation des élèves résidant sur Cantenay Epinard vers celui d’Avrillé, le collège Clément Janequin sera donc mise en place.
Le Conseil départemental maintient le fonctionnement pour le collège Yolande d’Anjou à Saumur (inscription sur dérogation) malgré la demande de FO de revenir à la carte scolaire. La volonté de fermer ce collège en fermant les vannes de la 6è semble tenir à cœur au CD.
La mobilisation des enseignants soutenus par le syndicat FO qui s’était déployé pour organiser la résistance en lien avec la FCPE et les élus locaux a jusqu’ici permis le statu quo. Ce jour, on nous répond qu’il y a 700 places vacantes sur Saumur et que par conséquent, la sectorisation du collège Yolande d’Anjou reste en statu quo ! Cette situation n’est pas acceptable ! Les parents des élèves du secteur vont devoir continuer à demander une dérogation pour que leur enfant soit inscrit dans le collège de leur secteur !
Réalisation du Collège de Beaupreau
348 élèves sont concernés. Il y a eu une réunion publique pour recueillir l’avis citoyen. On aura le dossier finalisé en 2023 (marché global de performance) et en 2024, il s’agira du choix de l’architecte (avec un concours…).
Le collège public attendu depuis des années maintenant n’est pas prêt d’ouvrir ! …