Une rentrée de janvier sous le signe du chaos généralisé organisé par le Ministre …
La situation dans les écoles était déjà chaotique et insupportable en décembre par manque d’enseignants remplaçants et en raison de la mise en œuvre difficile d’un protocole sanitaire aux contours déjà « flous ».
Le SNUDI FO revendique depuis septembre et à tous les niveaux le recrutement sous Statut des personnes inscrites sur la liste complémentaire. Aucune réponse aux revendications n’a été apportée, aucune anticipation aux problématiques inévitables n’a été possible ! Des élèves sont donc renvoyés chez eux faute de remplaçants…
Et le gouvernement poursuit son cap (voir le Compte rendu de la réunion au CT Ministériel du 29 décembre) et annonce ne pas vouloir recruter les enseignants sous statut en ayant recours à la liste complémentaire : il est question de recruter des contractuels et de recourir aux « jeunes retraités » !
Les dispositifs d’évaluation d’écoles et de formations en constellations rejetés par les collègues sont maintenus !
Pour la rentrée 2022, les annonces sur les « moyens » annoncés au CT Ministériel n’ont dupé personne : le gouvernement dit « augmenter le nombre de postes » mais c’est en « comptant » les possibilités de recrutement de contractuels étudiants en M2 ainsi que les mises en responsabilité à plein temps des PES (et non à mi-temps avec mi-temps en formation comme cette année).
Un chaos généralisé avec la parution dimanche 2 janvier, (veille de la rentrée et par voie de presse!) d’un protocole « sanitaire » inapplicable avec modification des délais d’isolement ainsi qu’une FAQ revue (2 janvier en fin de journée !)
Selon cette FAQ, les écoles primaires passent au niveau 3 du protocole :
– si « plusieurs cas parmi les élèves , la classe est fermée pour 7 jours (décision prise avec ARS, Educ Nat et Préfecture). « Au sein des écoles maternelles et élémentaires, et dès lors que seuls sont admis des élèves justifiant d’un test ou d’un autotest négatif tous les deux jours, il n’y a plus lieu de fermer automatiquement la classe si trois cas positifs sont identifiés. » page 20
– « après un cas confirmé, pour les autres élèves, c’est la mise en œuvre du protocole de dépistage réactif avec la suspension de l’accueil en présentiel des autres élèves dans l’attente de la réalisation d’un test.
Pour les élèves ou le personnel cas confirmé : il ne doit pas se rendre à l’école ou dans l’établissement avant un délai de 5 à 10 jours. L’isolement peut être levé à 7 jours ou à 5 jours selon les cas. » ( changement de dernière minute le 2 janvier)
Pour les cas contact : s’agissant des élèves de moins de 12 ans, indépendamment de leur statut vaccinal … ils n’ont pas à s’isoler s’ils réalisent un test antigénique ou PCR immédiat puis des autotests à J2 et J4 avec déclaration sur l’honneur des parents de la réalisation des tests. Cette évolution est entrée en vigueur à compter du lundi 3 janvier 2022.
« En l’absence de présentation d’un test, la suspension de l’accueil en présentiel est maintenue pour la durée de 7 jours qui peut être ramenée à 5 jours (avec Test A ou PCR négatif), pendant laquelle les élèves concernés bénéficient de l’apprentissage à distance. » « L’information communiquée par l’école vaut justificatif de la suspension de l’accueil. »
Cela engendre pour l’enseignant d’organiser à la fois le « présentiel » et le « distanciel », et pour le directeur l’envoi d’informations aux familles avec les difficultés d’envoi des mails (le nombre d’envoi de mails est limité par l’académie et la quantité de mails à envoyer devient ingérable : « Quand on informe une classe de 25, c’est 50 mails qui partent :1 par responsable légale pour être sûr que les parents aient l’info pour dire de venir chercher leur enfant, 50 autres pour faire suivre les préconisations de la cellule covid, et on est limité à 200 par heure. »)
Inacceptable !
Il est donc demandé « à l’école » de gérer le contrôle des tests, et d’autoriser ou non les élèves à revenir!
Ci-dessous, les données « floues », « dans la mesure du possible », qui sont laissées à la décision des directeurs en tant que responsable et puisque la loi Rilhac est votée … ! (D’où l’importance de se mobiliser contre cette Loi, voir nos dernières publications : motions, pétitions, AG sur vos écoles…)
– Les moments de convivialité (vœux, galettes…) entre élèves et personnels ou entre personnels doivent être prohibés.
– Les réunions avec les parents d’élèves organisées au sein d’une école sont « vivement déconseillées ». Afin de maintenir le lien, indispensable, avec les familles, des rendez-vous individuels seront proposés aux responsables légaux, de préférence à distance.
– Les réunions entre professeurs : elles doivent de manière prioritaire être organisées à distance.
– Les intervenants extérieurs sont autorisés à intervenir dans les établissements scolaires sous réserve d’accord préalable du directeur d’école et dans le respect du cadre sanitaire applicable à l’établissement.
– L’EPS : « compte tenu de la situation épidémique et à compter du lundi 3 janvier 2022, il est très fortement recommandé de prioriser les activités physiques et sportives en extérieur. Lorsque la pratique en extérieur est impossible, des activités de basse intensité compatibles avec le port du masque et les règles de distanciation doivent être privilégiées »; s’agissant des activités aquatiques, elles demeurent possibles et organisées dans le respect d’une distanciation adaptée. (page 34)
– Les Sorties Scolaires : il est « vivement recommandé » de reporter les sorties scolaires comportant des activités en espace clos (théâtre, musée, cinéma …), celles se déroulant à l’air libre (promenade en forêt, course d’orientation …) pouvant naturellement être maintenues. S’agissant des voyages scolaires, il est également conseillé de les reporter dans la mesure du possible.
Aucun passe sanitaire n’est à présenter par les élèves et les adultes qui les encadrent (enseignants, accompagnateurs) dans le cadre des activités scolaires ou périscolaires lorsqu’elles ont lieu de manière habituelle dans un établissement distinct de l’établissement scolaire et soumis à passe sanitaire (piscine, gymnase, stade, conservatoire…). Page 27
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Pour chaque problème rencontré, FO propose une consigne syndicale !
1/ « Lorsqu’un enseignant est absent et dans l’attente de son remplacement, le non brassage entre les classes doit être respecté. Les élèves ne peuvent donc être répartis dans les autres classes » dixit la FAQ.
Si votre IEN vous demande de répartir les élèves, de les placer dans une salle « proche » d’une classe avec un enseignant « à côté », cette consigne verbale d’un IEN ne peut remettre en cause la consigne ministérielle (en engageant votre responsabilité) Les directeurs et les adjoints ne sont pas responsables du manque de remplaçants. C’est au ministère d’assumer les conséquences de son refus, depuis des années et malgré nos demandes répétées, d’abonder la brigade de remplacement, de recruter sur la liste complémentaire. Saisissez immédiatement le SNUDI FO !
2/ Les directeurs sont sommés d’assurer le suivi des résultats des tests des élèves
Cela ne relève absolument pas de leurs prérogatives. Un arrêté du Conseil constitutionnel du 9 novembre à censuré l’accès des chefs d’établissement et des directeurs d’école au statut virologique des élèves. Ce travail n’est donc pas obligatoire !
3/ les directeurs et l’équipe sont en 1ères lignes face au mécontentement légitime des parents qui doivent quitter leur travail
Vous n’êtes pas responsables de cette situation imposée par le ministère. Vous informez l’IEN en cas d’incident. En cas d’agression physique ou verbale, contactez le syndicat qui vous donnera la marche à suivre.
4/ Vous subissez une pression pour assurer à la fois l’enseignement en présentiel et la continuité pédagogique pour tous les élèves absents
Votre mission est d’assurer l’enseignement en présentiel. Rappelons que la notion de « télétravail » n’existe pas dans notre profession, le travail « à distance » ne peut relever que du volontariat de l’enseignant. Vous n’êtes pas responsables de la dégradation de la situation qui vous empêche de pouvoir suivre votre progression et votre programmation.
Janvier 2022 : malgré les interdictions dues à Omicron, persistent les revendications !
Contrairement à ce que claironne le ministre, son école inclusive n’est pas une réussite. La fermeture des structures spécialisées prive les enfants des soins dont ils ont besoin. Les AESH non formées, mal payées et dont les conditions de travail ont été dégradées avec la mise en place des PIAL, sont en nombre insuffisant.
Ces conditions entraînent une souffrance non seulement chez les enfants concernés, mais aussi chez les autres élèves ainsi que chez les différents personnels de l’école. L’enseignant et l’AESH doivent faire face à des situations qui sortent du cadre de l’école dont la mission première est l’instruction et non le soin.
C’est pour dénoncer ces situations parfois explosives que 60 écoles de la Loire-Atlantique, soutenus par les parents d’élèves, se sont mises en grève le 14 décembre dernier. 600 personnes ont défilé dans les rues de Nantes pour faire entendre leurs revendications :
- Le maintien des structures spécialisées à hauteur des besoins,
- Le recrutement d’AESH en nombre suffisant
- L’amélioration des conditions de travail de ces AESH en leur créant un statut donnant lieu à une vraie rémunération et à une formation diplômante
- L’arrêt des PIAL qui diminue la prise individuelle des élèves par les AESH
Ces collègues et parents d’élèves appellent à une autre grève le jeudi 13 janvier 2022 avec la volonté d’amplifier le mouvement.
Le SNUDI FO 49 soutient toute initiative du même ordre que les enseignants et AESH du Maine-et-Loire souhaiteraient mener. Dans cette perspective, le SNUDI FO 49 peut vous accompagner dans la mobilisation. Un préavis de grève national est déposé.
Le SNUDI FO 49 peut aussi vous accompagner localement dans les démarches à effectuer pour faire face à une situation d’inclusion difficile (rédaction de fiches RSST, audience auprès de l’IEN, préavis de grève… ). N’hésitez pas à nous contacter.
Jeudi 27 janvier : Toutes et tous en grève interprofessionnelle !
Au lieu de répondre aux revendications sur les salaires, le gouvernement poursuit ses réformes libérales (réforme de l’assurance-chômage, la loi de la transformation de la Fonction Publique…) et la destruction du service public (fermeture des lits dans les hôpitaux, manque de remplaçant dans les écoles, réforme du lycée…).
Dans tous les secteurs, les conditions de travail sont dégradées, les salaires et les pensions sont gelés alors que le coût des produits de première nécessité, de l’énergie et les prix de l’alimentation n’ont de cesse d’augmenter.
Alors que durant cette crise sanitaire, les plus grosses fortunes françaises se sont enrichies de 300 milliards, la France compte environ un million de pauvres en plus. Les étudiants sont touchés de plein fouet par cet appauvrissement et sont contraints d’avoir recours au Resto du Cœur pour manger.
Les fonctionnaires, avec un point d’indice gelé depuis 10 ans, ont perdu plus de 20% de leur pouvoir d’achat.
Cela n’est pas tolérable. C’est pourquoi le SNUDI FO 49 vous invite à participer massivement à la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle à l’appel des organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNEF et UNL (voir l’appel sur le site)
Toutes et tous mobilisés pour une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail !
Et pour tout problème rencontré,
Vous avez besoin de réponses, de conseils…
Ayez le bon réflexe : contactez le SNUDI FO 49 !
Renforçons le syndicalisme indépendant, de terrain, combatif pour les droits des personnels et le service public !
Invitez vos collègues à se syndiquer au SNUDI FO !
Plus on est nombreux, plus on est forts…